Grand et Saint Vendredi
Nous nous souvenons que P. René Marichal sj, va être inhumé vers 13h00 cet après-midi.
Bien qu’en un tel jour toute notre attention doive être dédiée à la Passion du Seigneur Jésus, le Christ, nous pouvons lui demander d’être généreux envers son serviteur qui partage avec lui la mise au tombeau. Comme le larron.
A 16 h : nous célébrons les vêpres de l’ensevelissement du Seigneur (portes closes).
Prières initiales
Leader : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus Christ, notre Dieu, aie pitié de nous.
Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.
Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité,
toi qui es partout présent et qui remplis tout,
Trésor de biens et Donateur de vie,
viens et demeure en nous, purifie-nous
de toute souillure et sauve nos âmes, toi qui es bonté.
Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous. (3 fois)
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.
Très sainte Trinité, aie pitié de nous.
Seigneur, remets nos péchés.
Maître, pardonne-nous nos iniquités.
Saint, visite-nous et guéris nos infirmités, à cause de ton Nom.
Kyrie eleison. (3 fois) Gloire au Père…
Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé,
et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du Mal.
Kyrie eleison. (12 fois) Gloire au Père… Et maintenant…
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
Seigneur mon Dieu, tu as été grandement magnifié ;
tu t’es revêtu de louange et de splendeur.
Tu t’es enveloppé de lumière comme d’un manteau,
tu as déployé le ciel comme une tente.
Il a couvert ses chambres hautes avec les eaux,
lui qui fait des nuées son char,
lui qui s’avance sur les ailes des vents ;
lui qui fait de ses anges des esprits
et de ses serviteurs des flammes de feu :
lui qui a fondé la terre sur ses bases,
et jamais elle ne sera ébranlée.
L’abîme l’enveloppait comme un vêtement,
les eaux se dressaient au-dessus des montagnes ;
à ta menace, elles prennent la fuite,
à la voix de ton tonnerre, elles sont saisies d’épouvante.
Les montagnes s’élèvent et les plaines s’abaissent,
au lieu que tu leur as fixé.
Tu as posé une limite que les eaux ne franchiront pas,
pour qu’elles ne reviennent plus couvrir la terre.
Tu as envoyé les sources dans les ravins,
entre les montagnes, les eaux se fraient un passage ;
elles abreuvent toutes les bêtes des champs,
les onagres y étanchent leur soif.
Au-dessus d’elles, les oiseaux du ciel établissent leur demeure,
du milieu des rochers ils font entendre leur voix.
De ses chambres hautes, il abreuve les montagnes.
La terre est rassasiée du fruit de tes œuvres.
Tu fais pousser l’herbe pour le bétail,
et les plantes pour le service de l’homme,
pour qu’il tire le pain de la terre,
et le vin qui réjouit le cœur de l’homme,
pour qu’il tire le pain de la terre,
et le vin qui réjouit le cœur de l’homme,
pour que l’huile fasse resplendir son visage,
et que le pain fortifie le cœur de l’homme.
Les arbres de la campagne sont rassasiés,
les cèdres du Liban que tu as plantés ;
les passereaux y font leur nid,
la demeure du héron les domine.
Aux cerfs appartiennent les hautes montagnes,
les rochers sont le refuge des lièvres.
Il a fait la lune pour marquer les temps,
le soleil connaît l’heure de son coucher.
Tu poses la ténèbre et c’est la nuit ;
alors toutes les bêtes de la forêt se mettent en mouvement,
les lionceaux qui rugissent après leur proie,
et réclament à Dieu leur nourriture.
Le soleil se lève, et ils se rassemblent,
ils vont à leur repaire se coucher.
L’homme sort pour son travail,
pour sa besogne jusqu’au soir.
Que tes œuvres sont admirables, Seigneur,
tu as fait toutes choses dans ta Sagesse ;
la terre est remplie de tes créatures.
Voici la mer, vaste et spacieuse ;
là vivent des reptiles sans nombre,
des animaux petits et grands ;
là circulent des navires,
et ce dragon, que tu forma pour qu’on s’en rie.
Tous attendent de toi
que tu leur donnes la nourriture en son temps.
Tu la leur donneras, et ils la recueilleront ;
tu ouvriras la main, et tous seront comblés par ta bonté.
Mais quand tu détourneras ta face, le trouble les saisira ;
tu retireras leur esprit, et ils disparaîtront,
et ils retourneront à leur poussière.
Tu enverras ton Esprit, et ils seront créés,
et tu renouvelleras la face de la terre.
Que la gloire du Seigneur demeure éternellement !
Le Seigneur se réjouira dans ses œuvres.
Lui qui regarde vers la terre, et la fait trembler,
lui qui touche les montagnes, et elles fument.
Je chanterai au Seigneur en ma vie,
je jouerai des psaumes pour mon Dieu tant que je serai.
Que mes pensées lui soient agréables ;
moi, je trouverai mes délices dans le Seigneur.
Que les pécheurs disparaissent de la terre,
comme les impies, afin qu’ils ne soient plus.
Bénis le Seigneur, ô mon âme.
Gloire au Père… Maintenant…
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu. (3 fois)
Seigneur, je crie vers toi, exauce-moi.
(R) Exauce-moi, Seigneur.
Seigneur, je crie vers toi, exauce-moi ;
entends la voix de ma supplication quand je crie vers toi.
(R) Exauce-moi, Seigneur.
Que ma prière s’élève comme l’encens devant toi,
et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral.
(R) Exauce-moi, Seigneur
Place, Seigneur, une garde à ma bouche,
et une porte fortifiée à mes lèvres.
N’incline pas mon cœur vers des paroles perverses,
pour chercher des excuses à mes péchés ;
aux hommes qui commettent l’iniquité,
et aux chefs de leur choix, je ne me joindrai pas.
Que le juste me reprenne avec miséricorde et me corrige,
mais que l’huile du pécheur ne se répande pas sur ma tête ;
sans cesse à leurs désirs j’oppose ma prière.
Leurs juges ont été précipités contre la pierre ;
ils écouteront mes paroles, car elles sont douces.
Comme une motte éclatée sur le sol,
ainsi leurs os ont été dispersés auprès des enfers.
Vers toi, Seigneur, Seigneur, se tournent mes yeux,
en toi j’ai mis mon espérance, n’enlève pas mon âme.
Garde-moi du piège qu’ils m’ont tendu,
et des embûches de ceux qui commettent l’iniquité.
Les pécheurs tomberont dans leur filet ;
pour moi, je demeure solitaire jusqu’à ce que je passe.
De ma voix, j’ai crié vers le Seigneur,
de ma voix, j’ai supplié le Seigneur.
Je répandrai ma prière en sa présence,
devant lui j’exposerai ma tribulation,
lorsqu’en moi mon esprit défaille ;
toi, tu connais mes sentiers.
Dans la voie où je marche,
ils m’ont caché un piège.
Je cherche à ma droite et je regarde,
et il n’est personne qui me connaisse.
Nulle part, je ne peux fuit,
et personne ne cherche à sauver mon âme.
J’ai crié vers toi, Seigneur,
j’ai dit : Tu es mon espérance,
ma part dans la terre des vivants.
Sois attentif à ma prière,
car je suis humilié à l’excès ;
délivre-moi de ceux qui me donnent la chasse,
car ils sont plus forts que moi.
Fais sortir de prison mon âme,
pour que je confesse ton Nom.
Les justes sont dans l’attente à mon sujet,
jusqu’à ce que tu m’accordes ma récompense.
Des profondeurs j’ai crié vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute ma voix.
Que tes oreilles soient attentives
à la voix de ma supplication.
Si tu regardes les iniquités, Seigneur,
Seigneur, qui pourra tenir ?
Mais auprès de toi se trouve le pardon.
A cause de ton Nom, je t’ai attendu, Seigneur,
mon âme a attendu ta parole,
mon âme a mis son espérance dans le Seigneur.
Depuis la garde du matin jusqu’à la nuit,
depuis la garde du matin, qu’Israël espère dans le Seigneur.
Ton 1, Toute la création se renversa de peur, Te voyant, Christ suspendu à la Croix, Le soleil s’obscurcit, les fondements de la terre tremblèrent, L’univers souffrait avec son Créateur, Toi qui as voulu souffrir pour nous, Seigneur, gloire à Toi. (bis)
Car auprès du Seigneur est la miséricorde,
et auprès de lui, une abondante rédemption.
Ton 2, Pourquoi se révolte dans sa vanité, le peuple impie et transgresseur, Pourquoi a-t-il condamné à mort la vie de l’univers? Grand miracle, Le Créateur du monde est livré aux mains des iniques, Il est élevé sur l’Arbre de la Croix dans son Amour de l’homme, afin de délivrer les captifs de l’enfer qui appellent, Seigneur patient, gloire à Toi.
C’est lui qui rachètera Israël,
de toutes ses iniquités.
Ton 2, Aujourd’hui la Vierge pure Te voyant, Verbe suspendu à la Croix, a souffert amèrement dans son cœur de mère, Elle implore douloureuse du fond de l’âme, le visage et les cheveux défaits, elle se frappe le sein et gémit, Hélas, Enfant divin. Hélas, Lumière du monde, Pourquoi Te caches Tu à mes yeux, Agneau de Dieu?, Et les ordres des anges tremblent et disent, Seigneur incompréhensible, gloire à Toi
Louez le Seigneur toutes les nations,
célébrez-le vous tous les peuples !
Te voyant suspendu à l’arbre de la Croix, Christ Dieu Créateur de l’univers, celle qui T’enfanta sans semence implorait amèrement, Mon Fils, où est allée la beauté de ta forme?, Je ne supporte pas de Te voir crucifié injustement, Mais relève Toi bientôt, Que je voie Ta Résurrection des morts le troisième jour.
Car puissante a été sa miséricorde envers nous,
et la vérité du Seigneur demeure dans les siècles.
Ton 6, Aujourd’hui le Maître de la création est mené devant Pilate, le Créateur de l’univers est livré à la Croix, conduit, comme un agneau, par sa propre volonté, Il est cloué, Il est percé au côté, Il est abreuvé par une éponge, Lui qui a fait pleuvoir la manne, Il est frappé sur les joues, Lui le Rédempteur du monde, Il est injurié par ses propres serviteurs, Lui le Créateur de l’univers, O l’Amour du Maître priant Son Père pour ceux qui Le crucifiaient, Pardonne leur ce péché, Car les iniques ne savent pas ce qu’ils font injustement.
Ton 6 Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit.
Ô comment l’assemblée inique a condamné à mort le Roi de la création, en ne respectant pas Ses bienfaits, qu’Il leur rappelait, Mon peuple que t’ai-Je fait?, N’ai-Je pas empli la Judée de miracles?, N’ai-Je pas ressuscité les morts par la seule parole?, N’ai-Je pas guéri toute infirmité et toute maladie? Que M’avez-vous rendu? Pourquoi m’oubliez-vous?, Au lieu de guérisons, vous me couvrez de plaies, Au lieu de la vie, vous me tuez, Vous suspendez à l’arbre de la Croix comme un malfaiteur Celui qui vous comblait de bien, comme un transgresseur de la Loi, Celui qui vous avait donné la Loi, comme un condamné Celui qui est le Roi de l’univers, Seigneur patient, gloire à Toi.
Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Ton 6, Un mystère terrible et paradoxal se révèle et s’accomplit aujourd’hui, L’Inaccessible se laisse prendre, Il est lié, Lui qui a délié Adam de la malédiction, Il est sondé injustement, Lui qui sonde les reins et les cœurs, Il est enfermé dans une prison, Lui qui à enfermé l’abîme, Il est mené devant Pilate, Lui devant qui les Puissances des cieux vont en tremblant, Il est giflé par la main de la créature, Lui le Créateur, Il est condamné à la Croix, Lui qui juge les vivants et les morts, Il est enfermé dans un tombeau, Lui qui détruit l’enfer, Toi qui supportes tout en Ta compassion et qui nous sauves de la malédiction, Seigneur patient, gloire à Toi.
HYMNE DU SOIR
Lumière joyeuse de la sainte gloire du Père immortel,
céleste, saint, bienheureux, ô Jésus Christ.
Parvenus au coucher du soleil,
contemplant la lumière vespérale,
chantons le Père et le Fils et le Saint-Esprit, Dieu.
Tu es digne dans tous les temps
d’être célébré par les voix saintes, ô Fils de Dieu,
Auteur de vie, aussi le monde te glorifie.
Prokimenon Ton 4
Ils se sont partagé mes vêtements, ils ont tiré au sort mon manteau.
V. Mon Dieu, mon Dieu, entends-moi. Pourquoi m’as-Tu abandonné?
Lecture du livre de l’Exode (33, 11-23)
Le Seigneur parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp. Mais son serviteur le jeune Josué fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente. Moïse dit au Seigneur: Voici, Tu me dis: Fais monter ce peuple. Mais Tu ne me fais pas savoir qui Tu enverras avec moi. Pourtant Tu as dit: Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à Mes yeux. Maintenant, si j’ai trouvé grâce à Tes yeux, révèle-moi Tes voies. Je Te connaîtrai et je trouverai encore grâce à Tes yeux. Considère que cette nation est Ton peuple. Le Seigneur dit: J’irai moi-même, et Je te donnerai le repos. Moïse lui dit: Si Tu ne viens pas Toi-même, ne nous fais pas remonter d’ici. Comment savoir que j’ai trouvé grâce à Tes yeux, moi et Ton peuple? Ne sera-ce pas quand Tu iras avec nous, quand nous serons séparés moi et Ton peuple de tous les peuples qui sont sur la face de la terre? Le Seigneur dit à Moïse: Je ferai ce que Tu me demandes. Car tu as trouvé grâce à Mes yeux. Et Je te connais par ton nom. Moïse dit: Fais-moi voir Ta gloire. Le Seigneur répondit: le ferai passer devant toi toute Ma beauté. Je proclamerai devant toi le Nom du Seigneur. Je fais grâce à qui Je fais grâce et miséricorde à qui Je fais miséricorde. Il dit: Tu ne pourras pas voir Ma face. Car l’homme ne peut Me voir et vivre. Le Seigneur dit: Voici un lieu près de Moi. Tu te tiendras sur le rocher. Quand Ma gloire passera, Je te mettrai dans le creux du rocher, et Je te couvrirai de Ma main jusqu’à ce que Je sois passé. Puis J’enlèverai Ma main et tu Me verras par derrière. Mais Ma face, on ne la verra pas.
Prokimenon Ton 4
Seigneur, juge ceux qui me jugent, combats ceux qui me combattent.
V. Prends armure et bouclier, et lève-Toi pour me secourir.
Lecture du Livre de Job (42, 12-17)
Le Seigneur bénit les derniers temps de Job plus encore que les premiers. Il eut quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses. Il eut sept fils et trois filles. Il appela la première Colombe, la seconde Cinname, et la troisième Corne d’abondance. Il ne se trouvait pas d’aussi belles femmes que les filles de Job sur toute la terre. Leur père leur donna leur héritage avec leurs frères. Après cela Job vécut cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération. Job mourut vieux et comblé de jours.
Lecture de la Prophétie d’Isaïe (52, 13-54, 1)
Ainsi parle le Seigneur: Voici, mon serviteur accomplira son œuvre. Il montera, il s’élèvera, il grandira infiniment. De même que beaucoup furent bouleversés devant Lui, tant Il avait perdu son visage et sa forme d’enfant de l’homme, de même il suscitera des nations nombreuses. Devant lui des rois fermeront leur bouche. Car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté. Ils apprendront ce qu’ils n’avaient pas entendu. Qui croira ce que nous avons entendu? Le bras du Seigneur, a qui sera-t-il révélé? Il se lèvera devant lui comme une tendre plante, comme une racine, de la terre aride. Il n’aura ni beauté, ni splendeur pour que nous le regardions, ni apparence pour que nous le désirions. Il sera méprisé, abandonné des hommes, homme de douleur, connu de la souffrance. Comme celui devant qui on se voile la face, il sera méprisé, et nous ne le regarderons pas. Pourtant il porte nos souffrances, il se charge de nos tourments. Et nous, nous penserons qu’il est châtié, frappé de Dieu et humilié. Mais il est meurtri pour nos fautes, il est brisé pour nos injustices. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui. Et nous sommes guéris par ses plaies. Nous sommes tous errants comme des brebis, allant chacun son chemin, et le Seigneur fait retomber sur lui l’injustice de nous tous. Accablé, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche. Comme l’agneau mené à l’immolation, comme la brebis silencieuse devant ceux qui la tondent, il n’ouvre pas la bouche. Par l’arrestation, par le jugement, il est enlevé. Et dans sa génération, qui dira qu’il est retranché de la terre des vivants et frappé pour les fautes de son peuple? Ils lui donneront une tombe avec les coupables et un sépulcre avec le riche, bien qu’il n’eut rien fait d’injuste et n’eut pas le mensonge en sa bouche. Mais le Seigneur veut le briser par la souffrance. Quand il aura offert sa vie en expiation, il verra sa semence, il prolongera ses jours, et la volonté du Seigneur par sa main s’accomplira. Après la peine de son âme, il verra, il sera comblé. Dans sa connaissance le juste mon serviteur justifiera des multitudes. Il se chargera de leurs injustices. Aussi, Je lui donnerai les multitudes, et il partagera la dépouille avec les puissants, parce qu’il a livré son âme à la mort, qu’il fut compté parmi les pécheurs, qu’il a porté la faute de beaucoup et qu’il a intercédé pour les coupables. Exulte, stérile qui n’enfantais pas. Chante et rayonne de joie, toi qui n’as pas eu de douleurs. Car plus nombreux seront les fils de la délaissée que les fils de l’épouse.
Prokimenon Ton 6
Ils m’ont mis dans une fosse profonde, dans les ténèbres, dans l’ombre de la mort.
V. Seigneur Dieu de mon salut, le jour et la nuit j’ai appelé devant toi.
Lecture de la Première Epître de saint Paul aux Corinthiens (1, 18 – 2, 2)
Frères, le langage de la Croix est une folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est une puissance de Dieu. Car il est écrit: Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage? Où est le scribe? Où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-Il pas rendu folle la sagesse du monde? Puisqu’en effet le monde par sa sagesse n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent le miracle et les Grecs cherchent la sagesse. Mais nous, nous prêchons le Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés, il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes. Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui ne sont pas, pour réduire à rien celles qui sont, afin qu’aucune chair ne se glorifie devant Dieu. Car c’est par Lui que vous êtes dans le Christ Jésus, lequel de par Dieu est devenu pour nous sagesse, justice, sanctification, rédemption, afin comme il est écrit, que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Pour moi, frères, quand je suis allé chez vous, ce n’est pas en me prévalant du langage ou de la sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai voulu savoir parmi vous que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié.
Alléluia Ton 5
Sauve-moi, Dieu, Les eaux sont venues jusqu’à mon âme.
V. Pour nourriture ils m’ont donné du fiel. Et pour ma soif ils m’ont abreuvé de vinaigre.
V. Que leurs yeux se couvrent de ténèbres, pour ne pas voir.
Saint Evangile selon Matthieu (27, 1-38 ; Lc, 23, 39-43 ; Mt 27, 39-54 ; Jn 19, 31-37 ; Mt 27, 55-61).
01 Le matin venu, tous les grands prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mettre à mort.
02 Après l’avoir ligoté, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate, le gouverneur.
03 Alors, en voyant que Jésus était condamné, Judas, qui l’avait livré, fut pris de remords ; il rendit les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens.
04 Il leur dit : « J’ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils répliquèrent : « Que nous importe ? Cela te regarde ! »
05 Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre.
06 Les grands prêtres ramassèrent l’argent et dirent : « Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang. »
07 Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le champ du potier pour y enterrer les étrangers.
08 Voilà pourquoi ce champ est appelé jusqu’à ce jour le Champ-du-Sang.
09 Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : Ils ramassèrent les trente pièces d’argent, le prix de celui qui fut mis à prix, le prix fixé par les fils d’Israël,
10 et ils les donnèrent pour le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné.
11 On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus déclara : « C’est toi-même qui le dis. »
12 Mais, tandis que les grands prêtres et les anciens l’accusaient, il ne répondit rien.
13 Alors Pilate lui dit : « Tu n’entends pas tous les témoignages portés contre toi ? »
14 Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur fut très étonné.
15 Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait.
16 Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas.
17 Les foules s’étant donc rassemblées, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus, appelé le Christ ? »
18 Il savait en effet que c’était par jalousie qu’on avait livré Jésus.
19 Tandis qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : « Ne te mêle pas de l’affaire de ce juste, car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »
20 Les grands prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus.
21 Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! »
22 Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus appelé le Christ ? » Ils répondirent tous : « Qu’il soit crucifié ! »
23 Pilate demanda : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Ils criaient encore plus fort : « Qu’il soit crucifié ! »
24 Pilate, voyant que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant : « Je suis innocent du sang de cet homme : cela vous regarde ! »
25 Tout le peuple répondit : « Son sang, qu’il soit sur nous et sur nos enfants ! »
26 Alors, il leur relâcha Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et il le livra pour qu’il soit crucifié.
27 Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans la salle du Prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde.
28 Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge.
29 Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient devant lui en disant : « Salut, roi des Juifs ! »
30 Et, après avoir craché sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête.
31 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
32 En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix de Jésus.
33 Arrivés en un lieu dit Golgotha, c’est-à-dire : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire),
34 ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire.
35 Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ;
36 et ils restaient là, assis, à le garder.
37 Au-dessus de sa tête ils placèrent une inscription indiquant le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. »
38 Alors on crucifia avec lui deux bandits, l’un à droite et l’autre à gauche.
39 Les passants l’injuriaient en hochant la tête ;
40 ils disaient : « Toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
41 De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant :
42 « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui !
43 Il a mis sa confiance en Dieu. Que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! Car il a dit : “Je suis Fils de Dieu.” »
44 Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
45 À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure.
46 Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éli, Éli, lema sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
47 L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Le voilà qui appelle le prophète Élie ! »
48 Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire.
49 Les autres disaient : « Attends ! Nous verrons bien si Élie vient le sauver. »
50 Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit.
51 Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent.
52 Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent,
53 et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
54 À la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! »
55 Il y avait là de nombreuses femmes qui observaient de loin. Elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
56 Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
57 Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus.
58 Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette.
59 Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé,
60 et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla.
61 Or Marie Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre.
62 Le lendemain, après le jour de la Préparation, les grands prêtres et les pharisiens s’assemblèrent chez Pilate,
63 en disant : « Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : “Trois jours après, je ressusciterai.”
64 Alors, donne l’ordre que le sépulcre soit surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait pire que la première. »
65 Pilate leur déclara : « Vous avez une garde. Allez, organisez la surveillance comme vous l’entendez ! »
66 Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du sépulcre en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.
23 Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient.
24 Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.
25 Il relâcha celui qu’ils réclamaient, le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
26 Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus.
27 Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
28 Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
29 Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !”
30 Alors on dira aux montagnes : “Tombez sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.”
31 Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »
32 Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
33 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche.
34 Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
35 Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
36 Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
37 en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
38 Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
39 L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
40 Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
41 Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
42 Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
43 Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
39 Les passants l’injuriaient en hochant la tête ;
40 ils disaient : « Toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
41 De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant :
42 « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui !
43 Il a mis sa confiance en Dieu. Que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! Car il a dit : “Je suis Fils de Dieu.” »
44 Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.
45 À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure.
46 Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éli, Éli, lema sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
47 L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Le voilà qui appelle le prophète Élie ! »
48 Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire.
49 Les autres disaient : « Attends ! Nous verrons bien si Élie vient le sauver. »
50 Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit.
51 Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent.
52 Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent,
53 et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
54 À la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! »
31 Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
32 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
34 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
35 Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.
36 Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
37 Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.
55 Il y avait là de nombreuses femmes qui observaient de loin. Elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
56 Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
57 Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus.
58 Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette.
59 Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé,
60 et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla.
61 Or Marie Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre.
Daigne, Seigneur, nous garder ce soir sans péché.
Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères,
et ton Nom est loué et glorifié dans les siècles. Amen.
Que ta miséricorde, Seigneur, soit sur nous,
comme nous avons espéré en toi.
Tu es béni, Seigneur, enseigne-moi tes jugements.
Tu es béni, Maître, instruis-moi par tes jugements.
Tu es béni, Saint, illumine-moi par tes jugements.
Seigneur, ta miséricorde est pour les siècles ;
ne méprise pas l’œuvre de tes mains.
À toi convient la louange, à toi convient le cantique, à toi convient la gloire,
Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Apostiches
Ton 2, Quand l’Arimathéen Te descendit mort de la croix, Toi la vie de l’univers, Christ, il Te couvrit de myrrhe et T’entoura d’un linceul, En son désir, de son cœur et de ses lèvres il embrassait ton corps très pur, La crainte l’accablait, mais il se réjouissait de Te dire, Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l’homme.
V. Le Seigneur est entré dans son règne. Il s’est revêtu de splendeur.
Quand, Rédempteur de l’univers, Tu fus déposé pour tous dans le tombeau nouveau, l’enfer joué fut terrifié de Te voir, Ses verrous rompus et ses portes brisées, les sépulcres s’ouvrirent et les morts ressuscitèrent, Alors Adam rendit grâce et se réjouit de Te dire, Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l’homme.
V. Il a fondé l’univers, qui ne fléchira pas.
Quand Tu voulus être enfermé en ta chair dans le tombeau, Toi qui demeurais hors de toute limite, infini dans la nature de la Divinité, Christ Tu as ouvert les demeures de la mort, Tu as dépouillé les royaumes de l’enfer, Alors Tu as donné à ce Sabbat la bénédiction, la gloire divines et ta splendeur.
V. A ta maison revient la sainteté, Seigneur, pour la durée des jours.
Quand les Puissances des cieux Te virent, Christ, calomnié, accusé de mensonge par les iniques, quand elles virent la pierre du sépulcre scellée par les mains qui avaient percé ton côté très pur, elles tremblèrent devant ton ineffable patience, Mais elles se réjouissaient de notre salut et Te disaient, Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l’homme.
Ton 5 Gloire… Et maintenant…
Si on a une représentation de la mise au tombeau ou de Jésus au tombeau, on peut durant cette hymne lui allumer des lumières et offrir de l’encens (sandal) ou du parfum.
Toi qui es revêtu de la lumière comme d’un manteau, Joseph avec Nicodème Te descendit de la croix, Te voyant mort, dépouillé, sans sépulture, il compatit et douloureux disait: Hélas, très doux Jésus, Quand il T’a vu suspendu à la croix le soleil s’est entouré de ténèbres, la terre a tremblé de peur, le voile du temple s’est déchiré, Maintenant je Te vois souffrir de Toi-même la mort pour moi, Comment T’ensevelirai-je, mon Dieu?, Comment Te roulerai-je dans un linceul?, Avec quelles mains toucherai-je ton corps très pur?, Que chanterai-je, Compatissant, pour ton exode?- J’exalte ta Passion, je célèbre ta sépulture et ta Résurrection, proclamant: Seigneur, gloire à Toi.
Et maintenant, Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur
s’en aller en paix selon ta parole
car mes yeux ont vu ton salut
que tu as préparé à la face de tous les peuples,
Lumière qui doit illuminer les nations
et gloire de ton peuple Israël.
Tropaire Ton 2
Le noble Joseph descendit, de l’arbre de la croix ton corps sacré, l’entoura d’un linceul pur, le couvrit de parfums, et l’ensevelit dans un sépulcre neuf.
Gloire… Et maintenant…
Aux femmes porteuses de myrrhe, l’Ange dit, qui était près du tombeau, la myrrhe convient aux mortels, Mais le Christ est étranger à la corruption.
C’est pendant ces tropaires qu’à l’église les prêtres aidés des laïcs transportent en grande procession l’épitaphion au tombeau érigé au centre. On fleurit, illumine et parfume l’image de Jésus Christ.
Pour finir : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus Christ, notre Dieu, aie pitié de nous.
A ce soir pour les Matines du Samedi Saint avec le thrène.
P.Emmanuel