Dimanche de la 12ème semaine après la Croix
Luc 13, 12 – 17
Une guérison le jour du sabbat ! quel scandale ! n’y a t-il pas les six autres jours de la semaine pour se faire guérir ? Voilà où mène une conception étroite, et d’où la charité est exclue, de la Loi. Et ce n’est pas la seule fois où Jésus affronte le rigorisme fanatique des scribes, des pharisiens et autres docteurs de la Loi, eux qui disent et ne font pas, qui imposent aux juifs des règles qu’eux-mêmes n’appliquent pas. Et pourtant les deux premiers commandements qui n’en font qu’un ne se résument-ils pas en un sol mot , AIMER ? Amour de Dieu, amour du prochain. Pour Jésus la charité n’attend pas, la charité n’a point d’heure ! Si le jour sacré du sabbat personne n’hésite à détacher son âne ou son boeuf pour le mener à boire, à plus forte raison ne devons-nous pas secourir et même guérir un frère ou une soeur dans le besoin ? En effet si l’on prétend aimer Dieu, comment ne pas aimer son prochain et le secourir à tout instant, quelques soient les circonstances ? Les foules qui suivent et entourent Jésus ne s’y trompent pas elles qui expriment et manifestent leur joie pour toutes les merveilles qu’il accomplit. Et de même, malades infirmes de toutes sortent, possédés qui se précipitent auprès de lui dans l’espoir fou d’être guéris ! Ces foules ont compris sa compassion indicible pour toutes souffrances, tant physiques que spirituelles.
Cette page d’évangile nous concerne, me semble t-il, à double titre. Ne manifestons-nous pas parfois cette rigidité des scribes et docteurs de la Loi,plus attachés à la lettre qu’ à l’esprit ? Savons-nous manifester compréhension et compassion envers nos frères vivant des situations difficiles ou savons-nous dépasser la froideur de certaines règles – bonnes en soi- nous souvenant que Jésus n’est pas venu pour juger le monde mais pour le sauver ! Gardons présent à l’esprit son attitude vis à vis de la femme adultère. Ne l’a t-il pas placée ainsi sur le chemin de la conversion ? Qu’aurait produit un condamnation sans appel ?
D’autre part ne sommes-nous pas comme cette femme courbée, liés par nos défauts ou nos péchés et n’osant plus relever la tête pour contempler Jésus. S’il ne nous déliait et ne nous redressait pas que deviendrions-nous pas ?Oui, Jésus, donne-nous un coeur de pauvre qui attend tout de toi, un coeur compatissant -à ton image- pour nos frères et particulièrement des plus éloignés de toi.
AMIN !