13ème dimanche après la Croix

Luc 14, 16 – 34

 » Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu … Le Verbe est venu chez lui et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu …  » Ces quelques traits du Prologue de l’ Evangile de Jean éclairent bien le sens de la parabole que nous venons d’entendre. Et les auditeurs de Jésus en ont tout à fait saisi la signification. Pharisiens, scribes et docteurs de la Loi ne s’y sont pas trompés, d’où leur fureur grandissante envers Jésus et leur détermination à le faire périr. Ils comprennent que ce court récit présente l’histoire du salut. Le maître du grand dîner c’est Dieu, le Père bien aimé qui s’est choisi un peuple où faire naître son Fils afin de sauver les hommes qui se sont détournés de lui et qui ont rompu le lien d’amour qui les unissait à lui. Enfin les temps sont accomplis. Jésus a pris chair de la Vierge Marie, il est né pauvrement à Bethléem, a grandi et s’est fortifié à Nazareth et sa mission, au milieu de son peuple a commencé. Mais les grands, les sages et les savants refusent de reconnaître en lui le Messie. Ils attendaient un roi puissant et triomphant et ils sont en présence d’un homme qui s’intéresse aux pécheurs, aux malades, aux infirmes, aux possédés pour guérir, libérer et pardonner les péchés. Ils ont persécuté et tué les prophètes et ils se préparent à agir de même envers le Fils de Dieu. Alors le salut est proposé aux gentils et aux païens dont plus d’un ont émerveillé Jésus de leur foi, tel le centurion requérant du Seigneur la guérison de son serviteur.
L’amour de Dieu n’est pas un dû, il est un don gratuit et sans repentance. Pour l’accueillir et le recevoir, une seule condition : avoir un coeur humble, un coeur de pauvre. Et pour suivre Jésus, un seul chemin, celui des béatitudes. Jésus n’est pas né dans un palais mais dans une grotte et il n’est pas couché dans un berceau aux draps brodés d’or mais dans une crèche. Ses premiers visiteurs sont des bergers et non des rois.
Pourtant le Père veut que tous les hommes soient sauvés, que le Fils n’en perde aucun ! Prions les uns pour les autres, pour les proches comme pour les lointains afin que tous acquièrent ou retrouvent une âme d’enfant, condition essentielle pour entrer dans le Royaume de notre Père.