Homélie

Marc 15, 43 – 16, 8

[two_third]Jésus enveloppé dans un linceul acheté par Joseph d’Arimathie, repose maintenant dans un tombeau creusé dans la roche et fermé par une lourde pierre. Il fallait se hâter car le sabbat commençait. Aussi, quand celui-ci s’acheva, trois femmes, des plus courageuses et des plus fidèles, se rendirent de grand matin à la tombe pour oindre le corps du Seigneur. Elles avaient acheté des aromates à cette intention. A leur arrivée, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et Salomé furent très étonnées de constater que la pierre avait été roulée et encore plus surprises et inquiètes de constater que le corps avait disparu. Un jeune homme vêtu de blanc eut beau s’efforcer de les rassurer en leur assurant que Jésus était ressuscité, qu’il était vivant et qu’elles devaient annoncer cette bonne nouvelle aux disciples, toutes inquiètes et apeurées elles s’enfuirent sans rien dire à personne !

Ne sont-elles pas un modèle de courage et d’audace ces femmes qui se rendent de bon matin au tombeau, juste au lever du soleil, pour rendre leurs derniers devoirs à ce maître tant aimé ! Et c’est Marie Madeleine, la pécheresse de laquelle Jésus a chassé sept démons, qui semble la meneuse de ces  » myrophores ». Son coeur déborde de reconnaissance pour Jésus qui l’a libérée de son péché. Il lui a été beaucoup pardonné car elle a beaucoup aimé et cet amour elle continue de le manifester ! Alors que les disciples – ces hommes courageux qui ont abandonné leur maître qu’ils avaient juré de suivre même jusqu’à la mort -, se sont calfeutrés au Cénacle par crainte des juifs, elles, les faibles femmes, ont surmonté leur peur pour honorer Jésus de qui elles ont tant reçu.

Ce geste vaut bien des sermons et de belles paroles ! Il est la marque concrète d’un amour vrai et sincère ! Et il est une invitation à agir de même. Il faut un certain courage à l’évangéliste Marc de le rapporter dans son récit car il n’est pas à l’honneur de ces hommes à qui le Seigneur a confié la mission d’annoncer la Bonne nouvelle et de bâtir son Eglise. Preuve, s’il en fallait, que les missions confiées n’ont rien à voir avec le mérite, elles sont un service pour le bien de la communauté, comme le sont les charismes multiples et divers reçus par les uns et les autres. Alors que chacun demeure dans l’humilité et l’action de grâce, se souvenant de cette parole de Jésus :  » c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples. »

AMIN !
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