Mémoire de Sainte Marie l’Egyptienne

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Marc 10, 32 – 45

Les relations entre Jésus et les autorités religieuses – scribes et pharisiens, grands prêtres et docteurs de la Loi – sont de plus en plus tendues et le drame se profile à l’horizon. Jésus annonce ouvertement aux Douze le sort que celles-ci lui réservent ; il les prépare ainsi à sa passion douloureuse et à sa mort prochaine.

Et c’est justement à ce moment des plus dramatiques que deux de ses disciples – et des plus proches tentent de « se placer  » en demandant à Jésus de « siéger l’ un à sa droite et l’ autre à sa gauche, dans sa gloire. » Ce qui provoque aussitôt jalousie et colère de la part de leurs compagnons. Voilà où ils en sont après trois ans de vie avec le Seigneur !

Qu’ont-ils compris de son enseignement ? Etaient-ils absents au jour du Sermon sur la montagne ou alors qu’ont-ils retenu des Béatitudes ? N’ont-ils pas constaté sa prédilection et sa compassion pour les pauvres, pour les malades et les pécheurs ? L’ont-ils vu rechercher les honneurs ou les meilleurs places dans les banquets ? Et ce sont eux qui dans peu de temps auront mission de poursuivre la sienne en annonçant la Bonne nouvelle à toutes les nations ! Comment une entreprise pourrait-elle se fonder et prospérer avec une telle équipe ? Et pourtant l’Eglise a vingt siècles et les événements des dernières semaines nous montrent qu’elle est vivante – certes elle est constituée de pécheurs, mais de pécheurs rachetés par le sang de leur maître – et qu’elle est guidée par l’Esprit-Saint. Heureusement !

C’est Lui qui accomplit des merveilles dans le coeur des pauvres hommes que nous sommes – ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui ! C’est Lui qui fait de nous des saints, comme Jésus nous invite à le devenir quand il nous dit :  » Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
La sainteté, ne devrait-elle pas être l’objectif visé et poursuivi par chacun de nous, afin de répondre à l’appel du Seigneur Jésus ? Il ne s’agit pas de vouloir être « le meilleur en tout » mais humblement reconnaître notre indigence, notre faiblesse et nous laisser aimer par lui, qui a livré sa vie pour nous selon ce que lui-même enseignait en affirmant  » qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime !  »

La sainteté n’est pas acquise, elle est un don gratuit de Dieu pour ceux qui se laissent aimer par lui ! Alors, ouvrons-lui notre coeur comme des enfants. Marie l’Egyptienne n’est-elle pas la preuve vivante de cet amour inconditionnel et incompréhensible de Dieu, elle la femme dépravée devenue la sainte que nous vénérons en ce jour ! Et tant d’autres, connus souvent de Dieu seul ! N’en est-il pas ainsi de Saint Augustin, du bienheureux Charles de Foucault ? Dieu réalise des merveilles dans le coeur de ses enfants qui s’abandonnent à sa miséricorde. Il ne tient qu’à nous de nous laisser faire. L’oserons-nous?
AMIN !
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