Homélie pour la mémoire de Saint Jean Climaque
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Marc 9, 17 – 3
Il est bien malheureux ce père et sans doute même quelque peu désespéré ! En effet son fils est possédé d’un esprit muet, violent, haineux qui a tenté plus d’une fois de le faire périr en le jetant dans l’eau ou dans le feu – ces deux éléments symboles de vie mais aussi de mort quand le Malin s’en empare pour détruire l’homme. Et en dernier recours ce père vient à Jésus : » Si tu peux quelque chose, viens à mon aide, par pitié pour nous « . Chose étonnante, le Seigneur paraît d’abord peu accueillant à cette demande mais on comprend vite les raisons de cette apparente exaspération : il veut éprouver la foi de cet homme car c’est toujours sur celle-ci qu’il s’appuie pour opérer une guérison. Jésus n’est pas un guérisseur, il est le Fils de Dieu venu chez nous pour nous sauver, nous sauver du péché et nous réconcilier avec son Père. Pour lui, le péché, c’est le mal suprême et s’il manifeste toujours une extrême compassion pour toute souffrance, il vise d’abord à l’essentiel, le pardon des péchés et la conversion des pécheurs. D’ailleurs n’affirme-t-il pas qu’il est venu non pour les justes mais pour les pécheurs et, n’invite-t-il pas chacun de nous » à être saint comme son Père est saint » !
« Je crois, Seigneur, viens en aide à mon peu de foi ! » Cette réplique du père à l’affirmation de Jésus qui lui a déclaré que » tout est possible à celui qui croit « , est admirable d’humilité et de confiance. Qu’elle soit un modèle pour notre relation avec Dieu ! Elle ne nie pas nos doutes, nos interrogations, nos inquiétudes mais elle nous renvoie à la source de notre foi, qui est l’amour de Dieu pour nous. Certes la foi est don de Dieu, mais encore faut-il que nous la sollicitions et que nous l’entretenions par l’étude et par la prière. N’est-ce pas là un des aspects importants de notre carême ? Et nous prenons conscience et de notre pauvreté et de notre enrichissement devenant possible si nous nous abandonnons à l’amour de notre Dieu » qui est bon et qui aime les hommes. » Alors que chacun dise dans l’intime de son coeur : » Seigneur, je crois. Viens en aide à mon peu de foi « .
Plus tard, à l’étonnement des disciples de n’être pas parvenus à expulser eux-mêmes cet esprit mauvais, Jésus répond que » cette espèce-là ne peut sortir que par la prière et par le jeûne. » Et nous voici ramenés au point central de notre démarche de carême. Ce temps ne nous est-il pas donné pour que nous fermions notre coeur au démon, que nous nous détachions du péché qui nous emprisonne et que nous retrouvions ainsi une plus grande intimité avec notre Dieu ? Et Jésus nous en indique les moyens : la prière et le jeûne !
Notre chemin de conversion, c’est justement le thème de » L’Echelle sainte « , ce traité spirituel de saint Jean Climaque dont nous faisons mémoire en ce jour. Inspirons-nous de ses conseils et chantons avec l’Eglise : » Par tes prières, Saint Jean, ô notre Père, intercède auprès du Christ, Dieu, pour qu’il sauve nos âmes. »
AMIN !
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