Desservants actuels
Père
Emmanuel Fritsch
Recteur
Le père Emmanuel Fritsch est né le 25 juillet 1947. Il entre dans la congrégation missionnaire du Saint-Esprit (Spiritains) en 1968 et est ordonné prêtre en 1975. Affecté à l’Ethiopie, il complète à Londres en 1975 et 1976 des études éthiopiennes commencées à Paris à côté du cursus ecclésiastique. A la suite du concile Vatican II et surtout de son décret sur l’œcuménisme, il devait rejoindre un groupe de confrères engagés dans un apostolat au service de l’Eglise orthodoxe du Gamo-Gofa de l’époque, notamment pour faciliter l’évangélisation parmi les Hamer du sud du pays. Les portes de l’Ethiopie étant fermées par la dictature de Menguistu, il se retrouve de 1977 à 1985 en mission à Lyon avec le père Pierre Kholodiline avant de pouvoir enfin, entre 1983 et 2014 travailler auprès de l’Eglise catholique éthiopienne et de l’Eglise orthodoxe Tewahedo.
De retour à Lyon le 27 novembre 2014, il est nommé en septembre 2015 recteur de la paroisse (Curé) tout en continuant de travailler pour les chrétiens d’Ethiopie.
Il est chercheur spécialisé dans l’étude de la tradition liturgique éthiopienne. Il est membre de la Societas Liturgiarum Orientalium (SOL) depuis ses débuts (2006) et chercheur associé au Centre français des études éthiopiennes (CFEE), Addis Abeba.
Père Diacre
Michel Staniul
Père-diacre Michel ( Staniul ), né en 1953. Marié à Marie-Jo en 1981. Six enfants et douze petits-enfants. Journaliste, à la retraite, ancien secrétaire de rédaction dans la presse régionale. A exercé des responsabilités syndicales au niveau national.
Béni lecteur en 1980, puis sous-diacre en 1981. Ordonné au diaconat le 19 novembre 2005 au service de la paroisse Saint-Irénée de Lyon.
François Gineste
Protopsalte
François Gineste, marié à Odile en 1990, trois enfants et deux petits-enfants. Musicien auteur-compositeur-interprète.
Béni Chantre en 2001, il dirige le chœur paroissial.
Desservant occasionnel
Père
Nicolas Courtois
Anciens desservants
Monseigneur
Joël Courtois
Archimandrite Joël ( Courtois ), né en 1937, 7ème enfant d’une famille de dix. Marié à Agnès en 1960. Cinq enfants, dont un prêtre, le P. Nicolas. A ce jour, 17 petits enfants et 5 arrières petits enfants.
A travaillé dans l’enseignement où il a exercé différentes responsabilités puis a été permanent à l’ Aide à l’Eglise en Détresse.
Ordonné diacre en 1973 au service de la paroisse russe catholique de la Sainte Trinité à Paris. Ordonné prêtre en 1995 après la Naissance au ciel de son épouse. Ministère exercé d’abord à Paris puis à la paroisse Saint-Irénée de Lyon où il est nommé curé le 5 novembre 2000. Elevé à la dignité d’archimandrite le 3 mars 2013, en la fête de la Croix, par Monseigneur Dimitrios (Salachas). A la retraite en Normandie depuis 2016.
Père
Pierre Kholodiline
Né en 1923 en Belgique de parents russes, entré dans la communion de l’Eglise catholique, il fera ses études ecclésiastiques à Rome tout en résident au Russicum.
Ordonné prêtre en 1952, il a été professeur au collège russe de Meudon, tenu par les jésuites, il fut envoyé à Lyon en 1958 pour succéder, en tant que curé de la paroisse russe catholique Saint-Irénée, au père Nicolas Bratko décédé.
Avec le curé de la paroisse gréco-catholique ukrainienne de Lyon, le père Michel Wasylik, à la demande de la Congrégation romaine pour les Eglises orientales, il fonda le Foyer Oriental Saint-Basile. Au décès du père Dorothée Calavassy, il prit en charge la paroisse hellène-catholique de Lyon avant qu’elle ne fusionne avec la paroisse russe-catholique qui devint ainsi la paroisse catholique de rite byzantin. Le père Pierre accueillit des émigrés italo-albanis du sud de l’Italie puis a été amené à s’occuper des Libanais, surtout des étudiants, bloqués à Lyon lors de la guerre du Liban des années soixante-dix.
A la suite des encouragements du numéro 2 de la Congrégation orientale, venu à Lyon pour les cinquante ans de la chapelle, il se mit à chercher un lieu de culte plus grand et surtout plus digne. Il accompagna ainsi le déménagement à l’automne 1991 à la Place Saint-Irénée, endroit où notre paroisse se trouve encore aujourd’hui. Il contribua à ouvrir la paroisse au delà des frontières ethniques à travers, par exemple, le souci d’accueil de l’autre.
Il céda sa place de curé en novembre 2000 et décéda à l’aube du dimanche de l’Unité, le 21 janvier 2001.
Père
Nicolas Bratko
Le père Bratko était né le 6 décembre 1896 à Zagrodowska, arrondissement de Kherson, en Ukraine d’un père orthodoxe, capitaine de cavalerie impériale, et d’une mère catholique, fille du prince Pierre Vypoustkowski-Branicki-Zagradowski. Il avait fait ses études au séminaire Yamowskaya et reçu le diplôme « Ludismagister ». Après la guerre de 1914-1918, à laquelle il avait pris part comme officier, il combattit les bolcheviques entant qu’officier de l’armée du général Wrangel. il dut se réfugier à Constantinople et en France, tandis que son père était tué par des anarchistes.
C’est à Lyon qu’il devait continuer les études de sciences naturelles qu’il avait commencées en Russie, et suivre des cours de philosophie et de théologie. Le 6 décembre 1922 il était reçu dans l’Eglise catholique.
De 1923 à 1927, il poursuivit à Rome ses études de philosophie et de théologie couronnées par le doctorat et réside au collège grec, le collège russe n’étant pas encore ouvert.. Le 5 décembre 1926 il participe en tant que diacre à l’ordination épiscopale de Mgr Cyrille Kurtef, exarque pour les Bulgares catholiques, à la basilique Saint-Clément à Rome. Il est ordonné prêtre le 3 juillet 1927 et fréquente ensuite l’Institut Pontifical Oriental où il obtient une maîtrise de théologie. Pendant les vacances, il exerce le ministère sacerdotal dans les paroisses de campagne en Italie.
A cette époque il est cité comme prêtre participant à la cérémonie d’ordination épiscopale de Mgr Bucys, premier visiteur des Russes catholiques en Occident, cérémonie en rite byzantin qui s’était déroulée, encore, en l’église Saint-Clément à Rome.
En 1930, il devient « minutante », d’abord à la Commission pontificale pour la Russie, puis, à la dissolution de celle-ci, en 1935, à la Congrégation pour l’Eglise orientale, sous la direction du cardinal Tisserant. Tout en résidant au Russicum, le collège russe, il enseigne a patrologie au collège grec.
Pendant cette période, en 1934, il perd ses deux frères, tués par les bolcheviks. Sa mère décède à son tour peu après.
Envoyé à nouveau à Lyon en 1937 pour étudier la situation religieuse des Russes et des Ruthènes qui s’y trouvent, il y est nommé définitivement.
De par ses origines, il est amené à s’occuper non seulement des Russes mais également des Ruthènes, on dirait aujourd’hui des Ukrainiens. Généreux et accueillant, aussi savant – il connaissait 15 langues – qu’humble discret et charitable, il sera également confronté aux difficultés économiques, résidant d’abord au séminaire universitaire puis à Fourvière chez les religieuses de «Jésus-Marie» auxquelles il servait d’aumônier. Par ailleurs, au sein de la petite communauté, il dut gérer les oppositions nationales des Grands et des Petits russiens, c’est-à-dire entre Russes et Ukrainiens. Ceux-ci, après la guerre, eurent un prêtre spécifique venu de Galicie, ce fut le début de la mission, actuellement de la paroisse gréco-catholique ukrainienne de Lyon. D’après le témoignage de M. et Mme Szemet (mariés en 1947 par le père Bradko), il ne savait pas repousser les gens autour de lui et il fut « ruiné par les clochards russes ».