Samedi 4 juin et dimanche 5 juin 2016 sera célébrée la fin des travaux de l’église Saint-Irénée, paroisse catholique de rite byzantin de Lyon. Une grande joie pour le père Emmanuel Fritsch, le curé de la paroisse. Pour lui, c’est l’occasion de rassembler des fidèles qui vivent parfois à plusieurs dizaines de kilomètres de la paroisse.
« Nous avons des paroissiens qui viennent de très loin ; certains habitent l’Yonne, la Côte d’Azur, d’autres l’Isère, Saint-Etienne ou encore Chambéry. Cela rend compliqué la catéchèse. Il faut soigner la liturgie, l’homélie, avoir des formes plus poussées de participation. Il y a un groupe de plusieurs enfants qu’il faudrait réunir… ce sont des choses que nous devons travailler » confie le père Emmanuel Fritsch. « En général, le dimanche rassemble de 30 à 50 fidèles. Il y a un noyau, entre un tiers et la moitié de la communauté qu’on va retrouver à chaque fois et le reste qui ne vient qu’une fois tous les mois. »
Des origines diverses
« Nous avons des orthodoxes, des catholiques orientaux, des français avec des liens familiaux orientaux ou qui viennent pour des raisons d’ecclésiologie car ils adhèrent aux valeurs de la paroisse » explique le curé. « Copte égyptien, roumains, romano, russes, voyageurs, communauté de grecs de rite byzantin, italo-albanais etc… La chose la plus compliqué c’est la langue. L’usage est de célébrer en français, mais la paroisse se pose la question d’assouplir cette règle. Quelques familles viennent d’arriver de Syrie donc nous réfléchissons à introduire de l’arabe. En quelque sorte, la paroisse s’oriente vers son propre style. »
« Pleinement orientaux et pleinement lyonnais »
« L’œcuménisme est né à Lyon, poursuit-il, lorsque le prêtre lyonnais Paul Couturier, professeur de sciences naturelles à l’institution des Chartreux s’est retrouvé confronté à l’arrivée d’émigrés russes au sortir de la Première Guerre mondiale. Il y avait à l’époque trois paroisses grecques orthodoxes et il a créé la quatrième, en lien avec Rome. C’est lui qui a contribué à l’émergence de la conscience que ces chrétiens orientaux étaient de vrais chrétiens. »
« La communion même dans la différence est une nécessité dans la foi. C’est notre témoignage. Nous sommes pleinement orientaux et pleinement lyonnais » conclut-il.