« Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. »
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Matthieu 9, 1 – 8
Le récit de ce miracle de la guérison d’un paralytique nous est familier. Matthieu nous le rapporte sobrement alors que Marc et Luc nous donnent des détails précis qui expliquent l’admiration de Jésus pour ces hommes qui lui amènent l’infirme. A cause de la foule, ne l’ont-ils pas d’abord hissé sur le toit d’où, y ayant pratiqué une ouverture, ils l’ont descendu au pied du Seigneur ? L’audace de leur foi étonne Jésus et l’édifie, renforçant en quelque sorte son désir de secourir le malade. Sans la foi de ceux qui le sollicitent, Jésus ne peut agir en leur faveur. Maintes fois n’entendons-nous pas cette question posée à qui l’appel à son secours : » Crois-tu que cela soit possible ? » Maintes fois n’entendons-nous pas ce commentaire du Seigneur à celui qu’il vient de guérir: « Va en paix, ta foi t’a sauvé! » Et rappelons-nous cette affirmation surprenante lors de cet appel au secours du centurion en faveur de son serviteur sur le point de mourir et souffrant terriblement : » Je vous le dis : je n’ai trouvé autant de foi chez personne en Israël ! » Et que ne ferions-nous pas nous-mêmes si, comme le suggère Jésus, nous avions une foi grosse comme un grain de sénevé ! Alors osons dire à Jésus, comme ce père désespéré implorant la délivrance de son enfant possédé, » oui, Seigneur je crois, mais viens au secours de mon peu de foi. »
Mais avant de rendre la marche à cet infirme qui n’attend que cela, Jésus va déclencher une sévère polémique avec quelques scribes présents dans la foule, en déclarant au malade : » Confiance, mon enfant, tes péchés sont remis. » Scandaleux blasphème ! Pour qui se prend-il ce galiléen ? Ils refuseront sans cesse de reconnaître en lui le Messie, le Fils bien aimé du Père. En guérissant l’âme avant de guérir le corps du paralytique, Jésus souligne sa mission première : le salut du monde par le pardon des péchés et la réconciliation avec son Père et notre Père. Pour Jésus le plus grand des maux, celui qui peut détruire l’homme et l’éloigner du vrai bonheur, c’est le péché. Et nous savons quel prix il paiera pour nous en délivrer ! Demandons-lui cette double grâce et de conserver au plus profond de nous l’horreur du péché et encore plus de garder une confiance infinie en sa miséricorde jaillie de son cœur – « ce coeur qui a tant aimé le monde » – quand le soldat le transperça de sa lance.
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