« Cherchez tout d’abord son royaume et sa justice, et tout cela vous sera accordé. »
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Matthieu 6,  22 – 33

Les foules avides d’écouter Jésus se pressent autour de lui. Aussi a-t-il gravi la montagne et leur donne-t-il son enseignement qui les tient en haleine. Leur ayant tracé le chemin du vrai bonheur en proclamant les Béatitudes, il détaille pour eux les moyens de les appliquer ou d’éviter les écueils qui les en détourneraient. Dans le passage que nous venons d’entendre, Jésus souligne que l’engagement des disciples à sa suite – et donc le nôtre, doit être total et sans compromis car, affirme-t-il  » nul ne peut servir deux maîtres  » et particulièrement, il nous faut faire un choix sans compromission entre Dieu et l’argent, entre la lumière et les ténèbres, entre la joie d’aimer et d’être aimé et la volonté égoïste de dominer ! C’est le choix entre la confiance, l’abandon qui pacifie l’âme et la crainte du lendemain qui l’inquiète et l’angoisse. 

Jésus ne cherche pas à déresponsabiliser l’homme mais l’invite à placer son action sous le regard de Dieu qui lui a confié la terre  pour  l’organiser et la faire fructifier. Dieu ne nous incite pas à la paresse ou à la passivité mais nous invite à être de bons serviteurs, des intendants fidèles sachant placer toute leur confiance dans leur maître, un maître généreux et compatissant  qui sait ce qui est bon pour chacun de nous. Rappelons-nous les ouvriers de la dernière heure qui reçoivent le même salaire que ceux de la première. Aux yeux du maître de la vigne tous ont des besoins identiques pour faire vivre leur famille, il est donc juste que chacun reçoive la même rétribution. La logique de Dieu n’est pas celle des hommes ! En effet les derniers embauchés n’avaient-ils pas cherché du travail depuis le matin et ce n’est donc ni par négligence ni par paresse qu’ils avaient passé la journée sans travailler.

Pour Jésus, si le devoir de chacun est de faire valoir au maximum les talents reçus, il est aussi indispensable d’agir dans une confiance totale en celui  qui régit le ciel et la terre, en ce Dieu bon et ami des hommes qui donne à ses enfants selon leurs besoins. Ce que Jésus dénonce et récuse c’est l’appât du gain, c’est l’esprit de domination qui méprise l’autre et particulièrement le pauvre et le faible. L’apôtre Paul n’hésitera pas à rappeler que les riches doivent se considérer comme les banquiers des pauvres. A travers eux, c’est Jésus lui-même  qu’ils servent.

Demandons-lui cet esprit des béatitudes qui ouvre non seulement les cœurs à la générosité mais aussi à la confiance, à l’abandon en celui qui peut tout, et même au delà de nos désirs les plus insensés.
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