de la 12ème semaine après la Croix
Guérison de la femme courbée

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Luc  13,  10 – 17

Quel scandale ! Comment ce soi-disant prophète ose-t-il se préoccuper, le jour du sabbat,  d’une pauvre femme « possédée depuis dix-huit ans d’un esprit qui la tenait toute courbée.  » Comment admettre que ce jour-là – consacré à rendre gloire à Dieu –  non seulement il la délivre du démon qui l’opprime mais aussi de son infirmité? Quel irrespect de la loi divine ! Entre Jésus, les scribes, les docteurs de la Loi, les pharisiens, l’incompréhension est totale : lui, parle d’amour et de charité quand eux, se réfèrent aux tables de la Loi. Et pourtant, en d’autres circonstances, ne leur a-t-il pas affirmé que  » le sabbat était fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat !  »  Et pourtant Jésus n’a de cesse, par ses paroles et par ses actions, d’affirmer et de démontrer que l’amour de Dieu et du prochain ne font qu’un seul et unique commandement, le premier de tous. L’apôtre Jean, le disciple bien aimé, en tirera cette conséquence   que  » celui qui dit qu’il aime Dieu et n’aime pas son frère est un menteur.  » Les récits évangéliques fourmillent d’exemples de l’attention de Jésus pour les malades, les infirmes et les pécheurs qu’il accueille toujours avec tendresse et compassion – en témoin de l’amour de son Père pour chacun de ses enfants. Il affirme avec force qu’il est venu pour sauver ce qui était perdu. Jésus proscrit le péché mais aime les pécheurs et s’efforce de les guérir du mal qui les ronge ou les entrave. Jésus ne pactise pas avec le mal, il le combat de toutes ses forces, ce qui le mènera à sa mort sur la croix !

Jésus ne méprise ni ne refuse la Loi, il lui donne sa juste place, celle de guider et de soutenir la marche des hommes vers son Père, allant jusqu’à déclarer que celui qui respectera le plus petit de ses commandements sera le plus grand dans le royaume des cieux ! … mais à condition qu’il y ait l’amour par dessus tout. Saint Paul ne dira pas autre chose : « J’aurais beau… Si je n’ai pas la charité, je ne suis rien  » !

Commandements et règles édictés par l’Eglise pour nous guider dans notre vie chrétienne n’ont de valeur que  » soumis  » au premier d’entre eux, celui de l’amour. Si je jeûne et fais les sacrifices les plus austères … si je n’aime pas mon frère… cela ne sert à rien !
Seigneur, change notre coeur de pierre en un coeur de chair, Seigneur, apprends-nous à aimer.

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