1er dimanche du Carême

Jean 1, 43 – 51

Jésus  s’est rendu au bord du Jourdain où Jean, appelant les foules qui affluaient vers lui à la conversion, les baptisait en signe de pénitence. Et là, malgré les réticences du Baptiste,  » afin que s’accomplisse toute justice « , il reçut le baptême des mains du prophète. Alors Jésus commença d’appeler ses premiers disciples. D’abord deux amis curieux de savoir où il demeurait et qui, à son invitation, vinrent et virent … et restèrent ! L’un des deux André s’empressa d’aller trouver son frère Simon, lui affirmant : ‘ nous avons trouvé le Messie  » et l’amenant aussitôt auprès de Jésus qui lui dit :  » Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Céphas.  » Puis Jésus rencontre Philippe et l’invite aussi à le suivre. Ce dernier, à son tour ne peut garder pour lui seul ce grand bonheur, il va trouver son ami Nathanaël et lui annonce cette extraordinaire nouvelle :  » Celui dont il est parlé dans la Loi de Moïse et dans les prophètes, nous l’avons trouvé !  » Dès le début du ministère de Jésus, ceux qui le rencontrent et marchent à sa suite ne peuvent conserver pour eux seuls cette découverte qui bouleverse leur vie, il leur faut en témoigner auprès du plus grand nombre pour la partager avec eux et qu’ils en bénéficient. Et cela en dépit des doutes ou des sarcasmes de leurs auditeurs. Ainsi aux interrogations étonnées de Nathanaël, à sa remarque désobligeante – voire même méprisante sur Nazareth, s’interrogeant  s’il peut en sortir quelque chose de bon, Philippe rétorquera avec sagesse :  » Viens et vois !  » Comme l’expliquera Bernadette Soubirous à ceux qui lui manifesteront leur incrédulité quant aux apparitions de la Mère de Dieu à Lourdes :  » Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire ! »
A la suite d’André, de Simon devenu Céphas, de Philippe qui ont rencontré Jésus, qui ont reconnu en lui le Messie, le Fils de Dieu et qui ont partagé leur découverte auprès des leurs, nous qui avons reçu comme eux cette grâce inouïe d’avoir croisé son regard miséricordieux et d’avoir entendu cette invitation bienveillante de venir et de voir où il demeurait puis finalement de marcher à sa suite, osons  » avancer en eau profonde  » pour le rejoindre ; avec audace et détermination, sachons rendre compte auprès des hommes de cet amour de Dieu qui nous fait vivre et qui s’offre à eux s’ils veulent l’accueillir eux aussi. Nous serons alors les témoins privilégiés de l’amour infini de notre Père pour chacun de ses enfants. Alors, comme annoncé  » nous verrons le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au dessus de son Fils. »  Déjà cependant nous pouvons contempler l’ invisible et ceci par la vénération des icônes dont nous célébrons en ce dimanche le triomphe au concile de Constantinople en 843 qui en reconnut la légitimité après plus d’un siècle d’une terrible crise ! Pour ces merveilles, rendons gloire à Dieu.