Ce calendrier est réalisé pour l’usage de la paroisse catholique de rite byzantin Saint-Irénée de Lyon à Lyon et établi selon le comput grégorien pour les fêtes fixes et mobiles

Vous pouvez vous le procurer sous format papier à l’église.

Auteur de l’entière création qui as soumis à ton pouvoir les moments et les temps, bénis la couronne de l’année que ta bonté nous donne de commencer ; garde en paix le peuple fidèle qui t’appartient et, par l’intercession de ta Mère, Seigneur, sauve-nous.

Ce tropaire est chanté lors de l’office d’action de grâces (moleben) au premier jour de l’année civile. Il nous rappelle que le Dieu des chrétiens est un Dieu qui est entré dans l’histoire, a pris chair pour ensuite nous enseigner et nous sauver. Et c’est bien cela que nous continuons de célébrer en Eglise : le Seigneur est toujours présent au milieu de nous. Il nous invite à entrer dans le mystère de notre salut et de faire mémoire d’une part des événements passés, toujours tellement actuels, et des personnes témoins, littéralement martyrs, de la vie en Dieu et de sa sainteté.

La tradition liturgique, et en ce qui concerne notre paroisse celle de Byzance, nous donne des moyens fort concrets pour célébrer notre Seigneur, rendre présents son enseignement, sa vie, sa mort et sa résurrection. Cette année 2014 permet à l’ensemble des chrétiens, ceux d’Orient comme ceux d’Occident, de célébrer Pâques, le fête des fêtes, le même jour, le dimanche 20 avril. Cela ne veut pas dire que toutes les Eglises de tradition byzantine ont cette année le même calendrier. La majorité des Eglises slaves, y compris l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine pour ne citer qu’elle, célèbrent les fêtes fixes selon le calendrier julien (actuellement treize jours de retard sur le notre) fêtant par exemple Noël 2013 le 7 janvier 2014 et la Théophanie le 19 janvier. De nombreuses Eglises du pourtour méditerranéen gardent pour les fêtes mobiles l’ancien calendrier, qui leur permet de fêter Pâques cette année le 20 avril, mais ont adopté le calendrier grégorien pour les fêtes fixes (par exemple la Théophanie est bien fêtée le 6 janvier). L’Eglise gréco- catholique de Roumanie suit cet usage. Enfin en Terre Sainte et en Grèce, les paroisses catholiques latines s’alignent, pour les fêtes mobiles, sur les Eglises orthodoxes. L’utilisation intégrale du calendrier grégorien pour les fêtes fixes et mobiles est appliquée par la plupart des communautés catholiques orientales à Rome, par l’Eglise gréco- catholique ruthène (en Amérique du Nord), par l’Eglise grecque catholique melkite et des communautés en diaspora de même que par l’Eglise orthodoxe de Finlande.

Cette situation ne peut que nous inviter à prier et à travailler de toute urgence en vue d’une date commune pour Pâques. L’enjeu du témoignage chrétien est à ce prix, surtout au Proche-Orient et dans notre Occident si sécularisé.

Les indications pour les offices, les références de lectures et des tropaires sont articulées selon les usages russes. Les lectures qui suivent la fête de la Croix (14 septembre) sont par contre présentées selon les usages grecs et melkites (décalage entre les épîtres et les évangiles). Comme en premier lieu ce travail est destiné à une paroisse, les indications liturgiques ne sont indiquées que pour les dimanches et les jours de fête. Une communauté monastique, qui a l’habitude de célébrer quotidiennement, dispose dans les ménées ou le livre des Apôtres des indications complémentaires. Mais cela ne veut pas dire qu’il aille tout célébrer, tout chanter ou réciter. Le supérieur, dans une paroisse le curé, saura guider les choix liturgiques pour que la célébration soit celle des cœurs et non celle d’une sorte d’archéologues. La tradition byzantine, nourrie de la liberté de l’Evangile, est suffisament souple pour continuer à s’adapter à notre monde du XXIe siècle.

Précision supplémentaire : l’ordre des tropaires et des kondaks indiqué ici est celui qui est à utiliser quand l’église est dédiée à un saint. Si elle est dédiée au Sauveur, ou bien à la Mère de Dieu, cet ordre devrait être modifié selon les indications que l’on peut trou- ver, par exemple, dans le Grand Livre d’Heures du père Denis Guillaume.

Je renvoie aux éditions des années précédentes les sources qui servent à établir ce calendrier. Je tiens à remercier plus particulièrement l’archimandrite Joël Courtois, curé de notre paroisse, pour sa patience, ses encouragements et sa relecture attentive de ce travail. Un grand merci au père Jean-Louis Lemaire qui avait initié ce calendrier et dont la base de données des ménées et des lectures sert chaque année. En ce qui concerne les lectures prescrites pour chaque jour, nous avons privilégié la lecture continue. Cependant, si l’on veut honorer plus particulièrement un saint, on peut toujours utiliser les lectures qui lui sont liées.
Que tout lecteur ou utilisateur veuille bien me pardonner toute erreur qui pourrait s’être glissée.
Que le Seigneur, maître du temps et qui est de toute éternité, nous garde et fasse que l’année 2014 depuis la naissance dans la chair de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus- Christ soit remplie en abondance de grâces.

Diacre Michel Staniul