de la 9ème semaine après la Croix
 » Insensé, cette nuit même, on va te redemander ton âme ! « 

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Luc 12, 16 – 21

La pluie et le soleil furent exacts au rendez-vous et la récolte fut abondante cette année là si bien que le propriétaire ne savait plus où la loger. Mais c’était un homme entreprenant et la décision fut prise rapidement d’abattre les greniers trop petits et vétustes afin d’en construire de plus vastes. Le tout fut réalisé en un temps record. La tâche avait été rude et épuisante mais désormais les fruits de ce rude labeur étaient à l’abri et l’on pouvait jouir d’un repos bien mérité. Cependant, quelque peu imprudent et irréfléchi, ébloui par son succès – et non sans vanité, le riche fermier se préparait à jouir de cette richesse imprévue et soudaine, en un mot à bien profiter de la vie. Mais les plans de l’homme ne correspondent pas toujours exactement à ceux de Dieu qui lui murmure à l’oreille,  » Insensé, cette nuit même, on va te redemander ton âme. »

Certes, sous certains aspects, cette parabole est impressionnante, voire même angoissante mais ce n’est pas le but de Jésus de nous faire peur, de nous terrifier mais d’amener chacun de nous à réfléchir sur les objectifs qu’il poursuit dans sa vie, sur les raisons qui motivent ses choix. En effet ne nous demande-t-il pas avec insistance en d’autres circonstances :  » A quoi sert-il à l’homme de gagner l’univers s’il en vient à perdre son âme ?  » S’il revient à l’homme de faire fructifier la terre, de développer ses talents par fidélité à son Créateur, il ne peut le faire pour son seul profit mais pour le bien-être de la communauté humaine dont il est membre à part entière. N’est-ce pas par fidélité aux enseignements de leur Seigneur que les premiers chrétiens vendaient leurs biens et en donnaient leur produit aux apôtres pour qu’ils en disposent pour la communauté des croyants si bien que les gens en étaient étonnés et se disaient les uns les autres : « Voyez comme ils s’aiment !  »

Posséder des biens, les gérer, les développer n’est en rien condamnable si cette activité est subordonnée au bien de tous et d’abord des plus nécessiteux, si elle n’accapare pas tout notre esprit – et de façon exclusive. Rappelons-nous cette mise en garde de Jésus nous signifiant que l’on ne peut servir deux maîtres par crainte d’en privilégier l’un au détriment de l’autre. Entre Dieu et l’argent, il nous faut choisir ! Alors pour orienter notre choix, écoutons avec un esprit renouvelé et attentif le Sermon sur la montagne où Jésus nous trace le chemin du bonheur véritable, ne commence-t-il pas ainsi :  » Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre, le Royaume de cieux est à eux ! Jésus, donne nous de vivre en plénitude cette première béatitude, elle est la porte qui s’ouvre sur le ciel !

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